Trafic Humain à Niamey

Des sources du père d’une victime, un jeune garçon de 10-12ans, qui a pu s’échapper après deux (2) mois de séquestration, il existe actuellement à Niamey un réseau de trafic humain. En effet, dans le quartier de Koira tegui, chaque mois, au moins, un enfant disparaît.

De l’avis du rescapé, c’est une maison close dans laquelle des femmes, enceintes ou non, des jeunes filles et garçons sont séquestrés, nourris, plutôt gavés, pour être vendus. A l’intérieur de la maison, il leur est confectionné des actes de naissance avec un accompagnant qui se fera passer pour un parent au moment des livraisons. Ce qui permet, en cas de contrôle de police, d’éviter d’éveiller des soupçons.

Les enfants sont appâtés par des gamins de leurs âges. Celui-ci vient souvent avec les mains pleines d’argent. Un enfant d’une dizaine d’année avec 5000 Fcfa en poche, c’est plutôt rare dans ces quartiers périphériques et précaires de Niamey. Autant d’argent sur un enfant de cet âge en fait une super star pour les gamins.  D’autant plus que, le petit boss loue pour les autres enfants des vélos, leur achète des sucreries, des ballons, etc.. Satisfaire toutes ces petites envies que nourrissent, généralement, les enfants. Le petit mercenaire finit par entrainer une ribambelle d’enfant qui le suit partoutn attirés par les facilités qu’offre l’argent en la possession d’un des leurs. Au fil du temps, il finit par les amener à l’abattoir lorsqu’il leur explique qu’ils peuvent, comme lui, travailler quelques part où il gagne ce argent. Intéressés, les enfants se retrouvent dans une maison d’où on ne sort que la nuit. En effet, selon notre rescapé, c’est seulement les nuits que se font les sorties de livraisons d’enfant. Les voies des quartiers périphériques généralement abandonnées par les forces de police sont privilégiées. Selon le père de la victime rescapée, les enfants sont emmenés en vue de sortir du pays.

Excédé par les disparitions de personne, il paraitrait que le chef de quartier Koira Tegui a autorisé les riverains à mettre à mort, tout individu pris en flagrant délit de tentative d’enlèvement d’humain.

Le père de la victime rend grâce au Seigneur pour avoir retrouvé son enfant après deux (2) mois d’absence sans nouvelles. Il reconnait s’être rendu chez des marabouts de son village pour invoquer afin que l’enfant soit sain et sauf. Il paraitrait selon les confidences qui lui furent faites, que ces vols d’enfant est une activité structurée avec la complicité de personnes importantes de plusieurs secteurs d’activités que beaucoup ne soupçonneraient jamais de telle ignominie.

L’insécurité devenant inquiétante à Niamey, les parents devraient encore faire beaucoup plus attention à leur enfant.

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